Marchez pour ELLE : Tout a commencé par une personne
L'histoire de Peggy Truscott
La Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada constitue une tradition importante pour les milliers de femmes et leurs familles qui ont été touchées par la maladie. À l’origine, la Randonnée est née de la vision d’une femme.
Elle s’appelait Peggy Truscott et elle était la deuxième plus vieille d’une grande famille de six enfants. Après avoir obtenu son diplôme d’infirmière, elle a eu trois filles avec son mari, qui était également son meilleur ami.
« Peggy était une femme aimante et généreuse et une professionnelle de la santé dévouée. Sa famille était le centre de son univers », raconte Cathie Hughes, l’une des sœurs de Peggy.
Peggy et son mari Bruce disposent des tournesols avant la première Randonnée.
En 1999, Peggy a reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire.
« Elle était déterminée à se battre et à sensibiliser les autres à cette maladie », ajoute Cathie.
« Même si elle œuvrait dans le secteur de la santé, Peggy ne savait pas grand-chose du cancer de l’ovaire; cela la rendait furieuse », se rappelle Martha Hoyt, une fervente défenseure de la cause qui a pris la parole lors de la Randonnée de l’année dernière à Kitchener-Waterloo. « Je me souviens de son regard lorsqu’elle songeait à prendre sa retraite ou qu’elle pensait à ses belles filles, à l’aube de l’âge adulte. Elle voulait vraiment être là – pour tout. »
Martha avait rencontré Peggy dans le cadre d’un groupe de soutien pour les patientes atteintes du cancer de l’ovaire récemment mis sur pied. Pendant ses traitements, Peggy a pris la ferme décision de créer une Randonnée dans un environnement où les femmes atteintes de la maladie et leurs familles se sentiraient en sécurité et appuyées.
Lorsqu’elle est entrée dans le bureau de ce qui était alors l’Association nationale du cancer des ovaires, et qui comptait seulement deux personnes à l’époque, Peggy n’a pas simplement proposé l’organisation d’une activité, elle en a pris la responsabilité.
Et c’est ainsi que tout a commencé. La première Randonnée s’est déroulée au parc Sunnybrook de Toronto.
« Je n’oublierai jamais mon arrivée au parc le matin de la Randonnée », se rappelle Elisabeth Baugh, directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada. « Pour donner le ton, Peggy avait fait livrer de pleins camions de tournesols. Elle était entourée de ses parents et amis. Tout le monde était déterminé à ce que la journée soit un succès. »
Ce jour-là, Peggy a donné le coup d’envoi d’un véritable mouvement. Lorsqu’ils en ont entendu parler, des gens d’autres villes ont commencé à proposer d’organiser une Randonnée chez eux.
Aujourd’hui, la Randonnée continue à rendre hommage à l’héritage de Peggy et grandit avec chaque pas, au nom de tous les gens d’ici et d’ailleurs qui ont été touchés par cette maladie. Elle se distingue des autres marches puisqu’elle est la seule activité visant à vaincre le cancer de l’ovaire. C’est la plus importante activité d’une journée en son genre au pays.
« La Randonnée représente le courage et l’épine dorsale de la communauté du cancer de l’ovaire », déclare Martha. « C’est mon cancer et même si c’est une maladie tout à fait personnelle, nous combattons tous ensemble. Je participe à la Randonnée parce que c’est ma façon d’affronter le cancer, de consacrer mes efforts et mon argent à cette cause qui m’est particulièrement chère et de rendre hommage à ce petit bout de femme passionnée. »
Après cette première Randonnée, l’Association nationale du cancer des ovaires s’est jointe à un autre organisme pour créer le « nouveau » Cancer de l’ovaire Canada, la seule organisation nationale vouée à cette cause importante. Ce regroupement a éliminé la duplication des efforts et a amélioré l’efficacité pour maximiser le potentiel de chaque dollar remis à l’organisme.
Peggy et ses filles, Sarah, Martha et Rebecca à la Randonnée 2002
En fait, la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada finance aujourd’hui les deux tiers des projets de l'organisme, un résultat très impressionnant. Cela signifie que les fonds recueillis dans le cadre de la Randonnée profitent directement aux Canadiens et permettent d’offrir du soutien, de sensibiliser la population et de financer la recherche, toujours essentielle.
« Peggy était déterminée à ce que les femmes atteintes de cette maladie sachent qu’elles n’étaient pas seules », souligne Wendy Sharpe, l’une des grandes amies de Peggy. « Je pense qu’elle serait très heureuse de constater que les fonds recueillis dans le cadre de la Randonnée ont atteint cet objectif, assurent la pérennité de Cancer de l’ovaire Canada et lui permettent d’aller encore plus loin pour faire la promotion du changement et défendre les droits de tous ceux qui ont été touchés par cette maladie. Mais Peggy ne se reposerait jamais sur ses lauriers. Elle penserait déjà à la prochaine Randonnée... à l’avenir! »
Tous les mois de septembre, Peggy sourit aux participants qui reprennent le flambeau d’un bout à l’autre du pays et qui marchent fièrement vers un avenir sans cancer de l’ovaire.